«En Iran, nous avions peur de la nuit» : Libération publie ce jeudi un reportage sur ces femmes kurdes qui s’exilent pour combattre le régime des mollahs.
Chaque année, des dizaines de jeunes femmes quittent clandestinement les régions kurdes d’Iran pour s’engager dans les groupes d’opposition retranchés en Irak.
Extrait :
Hormis deux d’entre elles, issues de la même famille, elles ne se connaissaient pas avant de se retrouver ici, au Kurdistan irakien.
Et pourtant elles semblent partager tant de choses : «Quand nous nous sommes rencontrées et que nous avons parlé ensemble, nous avons vu à quel point nos vies étaient similaires.
En Iran, nous avions peur de la nuit», raconte Sonia. La jeune femme aux yeux en amande s’exprime avec finesse et conviction, expliquant avoir choisi de ne pas être condamnée à vivre «dans l’ombre des droits humains».
Toutes gardent en tête les mauvais souvenirs de leurs terres natales, ceux tissés par la main de fer qu’impose le régime sur la population.
«Une fois, j’ai été contrôlée par les bassidji [miliciens volontaires à l’intérieur du corps des Gardiens de la révolution, ndlr] parce que j’avais porté une tenue de couleur lors d’une fête religieuse, se souvient Skofa, 24 ans.
Ils m’ont malmenée, se sont très mal comportés avec moi. Je me suis sentie humiliée.» «La pression sur nous est si forte, vous ne le croiriez pas, insiste Hana, 23 ans, originaire de Sanandaj. Sur les femmes, mais également sur les hommes.»
A quelques dizaines de kilomètres de là, dans un autre camp du PDKI, Bahar et Souhaila, 21 et 24 ans, mitraillette en bandoulière, patrouillent dans un village de réfugiés kurdes iraniens. «En Iran, nous étions trois fois discriminées.
En tant que femmes d’abord, ethniquement en tant que Kurdes, et religieusement en tant que sunnites», explique la plus âgée.
Le reportage complet de @perpignaibanlaurent1 est à lire dans Libération ce jeudi
📸 @keiwanbaran / @middleeastimages
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