Le 20 septembre, à 17 heures, Nika Shahkarami a dit au revoir à sa tante, avec qui elle vivait à Téhéran. La lycéenne de 16 ans a mis dans un sac à dos sa pièce d’identité, une bouteille d’eau et une serviette, prétendant aller passer la nuit avec sa sœur, qui vit dans un dortoir universitaire.
Après cela, pendant des jours, sa famille a fait le tour des prisons et des morgues à sa recherche.
Le 30 septembre, elle a identifié son corps, le crâne et le nez cassés.
« La bouteille et la serviette étaient destinées à la protéger contre les gaz lacrymogènes.
Elle était partie manifester », a expliqué sa tante, Atash Shahkarami, à la BBC Persian, une chaîne persanophone diffusée depuis Londres.
La dernière personne qui a parlé à Nika Shahkarami a été l’une de ses amies.
Nika avait publié une vidéo d’elle-même en train de brûler son foulard et de scander des slogans antirégime dans une manifestation.
L’amie en question a appelé la jeune fille, lui demandant ce qu’il se passait.
« Je suis en train de fuir des agents », lui a répondu Nika à la hâte avant de raccrocher. Un peu plus tard, son téléphone a été éteint, ses comptes Instagram et Telegram ont été supprimés.
Atash, sa tante, et son oncle ont été arrêtés quelques heures avant son enterrement, le 3 octobre.
Photo : Une photo de l’adolescente iranienne Nika Shahkarami, qui aurait été tuée lors d’une manifestation en Iran, à la suite de la mort en garde à vue de Mahsa Amini, le 16 septembre, à Téhéran.
Photo : Une photo de l’adolescente iranienne Nika Shahkarami, qui aurait été tuée lors d’une manifestation en Iran, à la suite de la mort en garde à vue de Mahsa Amini, le 16 septembre, à Téhéran.
AFP
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