mardi 1 octobre 2024

"Joker" une folie à deux pour trois fois rien

 

Film de prison (ou d’asile, on ne sait pas trop), Folie à deux déroule son récit sur deux plans superposés : un réaliste en surface, réalisé selon les impératifs stylistiques du pastiche scorsesien, un onirique en dessous, épanoui au gré de saynètes plus ou moins clippesques et de standards de la comédie musicale américaine et britannique. Fleck est en prison, pris dans une camisole chimique qui l’a ramené au statut de souffre-douleur efflanquée du premier film, en l’attente d’un procès historique auquel il s’apprête à plaider la dissociation de personnalité. Jusqu’au jour où il rencontre une certaine Lee Quinzel, internée comme lui, qui fera tout pour faire émerger de nouveau le Joker des chairs de Fleck, par amour, peut-être, mais surtout pour son propre dessein… politique ?
Impossible à déterminer dans le fatras du récit, qui voit Fleck osciller incessamment entre ses deux personnages en enchaînant les clopes, pendant que le film, interminable, atermoie comme au supplice, hésitant à nous faire adhérer à l’un ou à l’autre, très conscient que, dans tous les cas, l’issue sera catastrophique. Alors, jusqu’à sa scène finale en forme d’aveu d’échec cuisant, Joker : Folie à deux tergiverse, noie le poisson, noie son héros, lui fait faire des claquettes (littéralement) pendant que l’ogresse Lady Gaga, dans le rôle de Harley Quinn, tire tout à elle et à ses numéros sans âme, avec ou sans maquillage.

👉 L'intégralité de la critique d'Olivier Lamm est à lire dans l'appli Libé, lien en story

📷 Niko Tavernise

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