Même s’il ne fait pas l’unanimité, le genre de l’horreur a ses fidèles et attire les curieux. La preuve avec le succès de Terrifier 3, la suite de ce que @liberationfr qualifiait de «conte de fées gerboulatoire» de Damien Leone, qui cumule déjà plus de 430 000 entrées après trois semaines d’exploitation, malgré une interdiction aux moins de 18 ans qui aurait pu tuer le film. Quand des personnes se demandent pourquoi s’infliger 125 minutes de bain de sang dans lequel barbote un Art le clown ultraviolent aux dents sales, d’autres y voient un moment de répit dans un monde anxiogène.
«J’associe l’horreur à mes plus grandes joies : avoir neuf ans et lire un “Chair de poule” à la nuit tombée, pendant que l’orage gronde par les fenêtres, se rappelle Emmanuelle, 35 ans. L’horreur est un moyen de canaliser mon anxiété, suffisamment captivante pour empêcher le cerveau de chercher tous les soucis que la vie comporte.» Juliette, 34 ans, aussi amatrice depuis sa prime jeunesse, confie sa «fâcheuse tendance à travailler sur mon ordinateur en écoutant des films en fond, les mêmes en boucle dès que je dois être concentrée».
«L’horreur est un genre clivant, qui touche à des tabous socioculturels et des primitifs anthropologiques : la vie, la mort, la survie, se reconnaître comme espèce humaine», explique Sylvie Lorenzo, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Limoges, spécialisée en sémiotique de l’audiovisuel et des médias. Au point de vite s’enfuir de la salle de cinéma ou pisser sur son fauteuil comme devant Paranormal Activity 4 en 2012, entraînant des déprogrammations de salle pour Sinister de Scott Derrickson, sacré film le plus effrayant du monde par une étude britannique menée en 2020, par peur des mêmes comportements. «C’est une expérience sensorielle et émotionnelle», souligne la chercheuse pour qui les textes d’Edgar Allan Poe ont la saveur du gâteau au chocolat qu’elle dégustait en les lisant.
👉 L'intégralité de l'article de Lucie Inland est à lire dans l'appli Libé
📷 «Terrifier 3» (Miam)
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
jeudi 31 octobre 2024
Pourquoi ressentons nous de la peur face à des films d'horreur alors qu'ils nous procurent du plaisir ?
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