L'antigang célèbre les soixante ans de sa création

 

Circulant à bord de trois véhicules, dont un utilitaire gorgé de « stups », les narcotrafiquants ignorent qu’ils sont pris en filature. Profitant d’une pluie battante, les policiers les suivent sans se faire repérer pendant plus de deux heures. Petit à petit, ils encerclent tout en souplesse l’engin « porteur » avec leurs voitures. Au « top action », les superflics jaillissent et tombent comme la foudre sur les voyous quand ceux-ci sont arrivés dans l’Essonne. Plus d’une tonne de résine de cannabis est saisie. L’affaire, réussie sans que le moindre coup de feu ne soit tiré, porte la marque d’un incroyable sang-froid et d’un professionnalisme à toute épreuve. Celle d’un alliage chimiquement pur entre la surveillance de longue haleine et le coup de filet calibré au millimètre qui scelle l’ADN de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI, antigang). Le 24 octobre prochain, l’unité mythique va célébrer dans la cour d’honneur de la Préfecture de police, soixante ans d’une épopée hors norme, jalonnée de hauts faits d’armes où se mêlent la poudre et le sang.

Crédits photo : Sébastien Soriano / Le Figaro