«Le problème en France est (...) que l'on ne travaille pas assez.» Mécontent par la tournure que prend le budget 2025, l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a appelé la coalition au pouvoir à revenir sur les combats historiques de la droite. À commencer par un renforcement de l’incitation au travail. Le fameux «travailler plus pour gagner plus» cher à l’ancien président, Nicolas Sarkozy. Pour ce faire, le député du Nord propose de faire tomber l’une des cibles favorites de son camp : les 35 heures. «On peut mettre fin définitivement aux 35 heures dans le privé et renvoyer le temps de travail au dialogue dans l'entreprise, en échange d'intéressement et de participation, et passer à 36 ou 37 heures dans le public, bien sûr payées en conséquence,» a-t-il évoqué dans les Échos. Autre option, « la suppression d'un deuxième jour férié dans le public comme dans le privé».
Malgré des améliorations au cours des vingt dernières années, la France peut encore augmenter le temps passé au travail, si l’on en croit les comparaisons internationales. Toutefois, se concentrer sur les 35 heures, comme le fait l’ancien ministre, «donne une vision réduite de la réalité», met en garde Olivier Redoules, directeur des études chez Rexecode. En effet, si ce chiffre hebdomadaire donne un cadre, il cache d’immenses disparités parmi les actifs. Dans l’étude «Emploi, chômage et revenus du travail» publié cet été, l’Insee souligne que la durée habituelle hebdomadaire des salariés français à temps complet est de 38,9 heures. En progression de 18 minutes par rapport à 2020. À l’année, et en prenant en compte les congés, arrêts, mais également les heures supplémentaires... ces mêmes actifs consacrent 1669 heures à leur activité professionnelle.
Crédit : LIGHTFIELD STUDIOS / stock.adobe.com
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