Tous les rideaux sont baissés à Baalbek. Les magasins et une grande partie des logements des deux côtés de l’artère principale de la capitale de la Bekaa ont fermé leurs portes. Peu de voitures roulent en pleine matinée sous les regards des portraits enturbannés de Khomeiny, Khamenei, Nasrallah et autres «chefs, héros ou martyrs de la résistance» dont les portraits sont accrochés sur chaque lampadaire tout le long de la voie centrale.
Baalbek est le premier fief du Hezbollah, où il a été créé en 1982 avec les Gardiens de la révolution iraniens. Elle est située dans la Bekaa, seule grande plaine fertile du Liban montagneux, adossée à la Syrie et peuplée en majorité de chiites, qui reste une région stratégique sous la domination du Hezbollah. Sans frontière directe avec le territoire israélien comme le Sud-Liban, c’est un passage obligé des convois d’armes venant d’Iran à travers la Syrie et un lieu de stockage et de fabrication de l’arsenal de la puissante milice libanaise.
La ville de 250 000 habitants semble aujourd’hui désertée par ses habitants. «Ils ont fui vers les villages voisins, a priori plus sûrs», explique le maire, débordé par l’organisation des secours et de déblaiement des gravats des bâtiments détruits. En effet, il n’y a pas un jour depuis fin septembre sans que des raids de l’aviation israélienne ne visent Baalbek et toute la région, faisant plusieurs victimes.
Des ruines toutes récentes sont venues s’ajouter aux vestiges gréco-romains de l’un des premiers sites de la région classé au patrimoine mondial de l’Unesco. A 300 mètres de celui-ci, gisent au bord d’un chemin de terre les décombres de deux maisons broyées par une frappe aérienne, il y a une quinzaine de jours. «Le premier tir n’a pas fait de dégât. Puis le deuxième a tout écrasé», raconte le vieil épicier «miraculé».
«Seulement des civils sont tués ou blessés dans ces attaques», assurent les gens à Baalbek.
👉 L’intégralité du reportage d’Hala Kodmani est à lire dans l’appli Libé
📷 @alinedeloscampos / Libération
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
jeudi 17 octobre 2024
"Comment se fait-il que le monde entier ne puisse rien pour nous"
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