«Tana», «Tanaland» : on a entendu pour la première fois ces mots il y a quelques semaines, émis par notre fille, 25 ans. Elle les prononçait avec enthousiasme, expliquait qu’il s’agissait d’un mouvement de ralliement féminin en plein essor sur les réseaux sociaux, contre la misogynie et notamment le «slut shaming», la stigmatisation des femmes en raison de leur apparence ou de leur comportement supposément provocants. Se revendiquer «tana», c’est affirmer le droit pour la femme de se montrer et se comporter comme elle l’entend. Le mouvement s’est créé une «safe place», Tanaland, un pays fictif, protecteur et exclusivement féminin, fort de 18 millions d’habitantes et dont la capitale est Tana City.
Le vocabulaire reprend, façon renvoi de boomerang, l’insulte «tana». Selon les sources, elle dériverait de «puttana» (putain, salope, en italien) ou d’un morceau du rappeur Niska, Ah bon ? qui dit «Je vais me tailler à Copacabana /Pour rejoindre les Hannah Montana, ‘tana, des ‘tana, des ‘tana /Je vais les fouetter sur les fessiers», Hannah Montana étant la pop star teen interprétée par Miley Cyrus dans la série télévisée du même nom. Mais certains affirment qu’elle renvoie plutôt à Ana Montana, pseudonyme d’une mannequin et influenceuse américaine étrillée pour ses tenues jugées trop sexy et ses liaisons avec des footballeurs.Lire la suite sur Libération.fr
✍️ @sabbchamp
📸 warnerbros
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