C’est l’un des rares ministres de François Bayrou à ne pas être issu du gouvernement censuré de Michel Barnier ou de celui de Gabriel Attal, emporté par les législatives de juin: Philippe Tabarot, sénateur LR des Alpes-Maritimes depuis 2020, a été nommé lundi soir ministre des Transports en remplacement du Francilien Francois Durovray.
Mais c’est aussi l’un des rares dont la rémunération comme ministre ne devrait pas être très différente de celle qu’il touchait, à la fin des années 2010, comme simple collaborateur de sa sœur, Michèle Tabarot, dans ses différentes fonctions politiques.
Ainsi, selon sa déclaration à la HATVP (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique), déposée fin novembre 2020, soit deux mois après son entrée à la Chambre haute, Philippe Tabarot faisait état de rémunérations, en tant que collaborateur, équivalentes à celles de d’élue qu’il servait.
Soit une rémunération totale de 95 000 euros net annuels (quasiment 8 000 euros net par mois), quand sa sœur, pour qui il travaillait, engrangeait, via ces deux mandats, 98 000 euros. L’homme gagnait même bien plus qu’elle, puisqu’il était également vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur pour plus de 40 000 euros par an. Soit 135 000 euros de revenus totaux en 2016, et 138 000 euros, pour les mêmes postes, en 2017. Un cumul qui dépasse, en revenus, celui de l’ex-femme d’Eric Ciotti, dont nous avions également, en novembre 2022, reconstitué la carrière.
🔎 L'intégralité du décryptage par Luc Peillon est à lire dans l'appli Libé
📷 Amaury Cornu / Hans Lucas via @afpphoto
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