En ce samedi 24 décembre 1994, la France, qui prépare le réveillon de Noël, chavire en plein cauchemar. Bénéficiant des négligences policières et aéroportuaires de l’aéroport Houari-Boumediène d’Alger, quatre islamistes armés embarquent à 11 heures 05 à bord de l’Airbus A300 assurant le vol AF 8969 devant relier Paris, avec à son bord 229 passagers et 12 membres d’équipage. Abdul Abdallah Yahia, ex-petit voyou ayant épousé la cause radicale, est le chef présumé du commando. Âgé de 25 ans, il est secondé par Makhlouf Benguettaf, un islamiste évadé de prison de deux ans son aîné. Leurs deux complices, surnommés « Lotfi » et le « Maboul », sont nerveux. Revêtus d’imperméables dissimulant des uniformes d’Air Algérie volés, les terroristes se font d’abord passer pour des policiers et simulent un contrôle d’identité. Le commandant de bord, Bernard Dhellemme, ne comprend pas d’emblée l’anomalie de cette « opération de police » inopinée. « On a commencé à douter lorsqu’on a vu un bâton de dynamite sortir d’une poche », confie Jean-Paul Borderie, le copilote, en 2011 à Sud-Ouest.
Dans la foulée, le commando armé passe à l’action en criant « Nous sommes du Groupe islamique armé ! Nous sommes des tueurs, nous prenons le contrôle de l’avion. » Ils brandissent des armes de poing et deux kalachnikovs. Jean-Paul Borderie se rappelle : « Ils avaient des sacs plastiques pleins de munitions et de matériels. Deux bombes ont été retrouvées avec 800 grammes d’explosifs. » Des sourates sur la mort retentissent dans l’avion et les femmes sont sommées de se couvrir la tête de couvertures en guise de « hidjab ». Les moudjahidins autoproclamés ordonnent au pilote de décoller. En vain, car une passerelle est bloquée. Le cauchemar ne fait que commencer. Sous prétexte de dire leur « vérité » sur l’islam et la situation en Algérie, qui s’enfonce depuis trois ans dans la guerre civile, les pirates ordonnent de s’envoler vers Paris où ils souhaitent tenir une conférence de presse. Objectif ? Y mener une opération kamikaze en « crashant » l’appareil sur un monument symbolique, peut-être la tour Eiffel. #LeFigaro
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
jeudi 26 décembre 2024
Il y'a 30 ans l'assaut du GIGN à Marignane
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
La lutte sans fin de la pionnière du MeToo japonais
Le 29 mai 2017, à Tokyo, Shiori Itō témoigne du viol qu’elle a subi. Qu’une victime s’exprime à visage découvert est un fait historique au...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre passage