«Beaucoup d’entre nous avons tout perdu», a déploré le préfet de Mayotte, frappé ce samedi par le cyclone Chido, «le plus violent et destructeur» que l’archipel français de l’océan Indien ait connu depuis 90 ans. Le niveau d’alerte a été abaissé de violet à rouge mais «le cyclone n’est pas terminé», a souligné dans un communiqué le préfet François-Xavier Bieuville, appelant la population à rester «confinée» et «solidaire» dans «cette épreuve». Deux personnes sont mortes ce samedi à Mayotte dans le secteur de Petite-Terre, l’île de l’archipel de l’océan Indien située à l’est de Mamoudzou, lors du passage du cyclone Chido, a appris ce samedi l’AFP de source sécuritaire.
Les habitants barricadés, coupés du monde, ont été touchés par des vents dévastateurs qui font craindre «le pire». «Des milliers de foyers sont privés d’électricité. Même les secours sont confinés, il n’y a pas de réseau, on n’arrive pas à entrer en contact avec les gens qui sont sur l’île. On craint de découvrir une catastrophe», a témoigné sur BFMTV le président du syndicat national des sapeurs pompiers professionnels de Mayotte, Abdoul Karim Ahmed Allaoui. «La situation est catastrophique», a déploré auprès de l’AFP le président de l’association des maires de ce département français d’outre-mer, Madi Madi Souf. «On ne sait pas s’il y a des victimes, mais vu les dégâts c’est probable», a ajouté cet élu, joint par téléphone alors qu’il se trouvait en métropole. Emmanuel Macron a assuré «suivre de près» la situation, tandis que le nouveau premier ministre François Bayrou a dit «se tenir informé heure par heure», tous deux dans des publications sur X (ex-Twitter).
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