Pour la sixième soirée de suite, dans la nuit de mardi 4 à mercredi 5 juillet, plus de 40 000 policiers et gendarmes ont quadrillé le territoire après les graves émeutes de la semaine passée. Une mobilisation inédite qui n’a pas empêché de nouvelles dégradations : 116 feux de poubelles, 78 incendies de véhicules, huit bâtiments touchés mais, pour la première fois en huit nuits, plus aucune attaque recensée contre des locaux de la police, de la gendarmerie ou des bureaux de police municipale. « On nous explique que ça se calme, observe un fonctionnaire de police, mais quand on passe de 1 000 degrés à 300 degrés, il fait toujours chaud. »
Pour le moment, l’urgence de la situation détourne encore les membres des forces de l’ordre de « l’après », lorsque surviendra l’indispensable débat sur leurs missions, sur les treize morts lors de refus d’obtempérer comptabilisés depuis début 2022 ou le devenir des centaines de quartiers désormais sinistrés.
En attendant, une crainte parcourt l’institution : l’éventualité d’un nouveau cycle de tensions en cas de révélations tardives de graves blessures ou, pire, de mort, causées par les forces de l’ordre au cours des affrontements. Le risque est identifié depuis longtemps et des affaires émergent.
Photo : L'école Miriam-Makéba de Nanterre a été vandalisée le 27 juin 2023 et placée sous protection des forces de l'ordre. Le 28 juin 2023. @michaelzumstein #pourlemonde
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