Le portrait du jour est consacré à Maryline Gygax Généro.
La première femme à diriger le service de santé des armées, brillante et opiniâtre, raconte une carrière émaillée de batailles contre le sexisme.
Maryline Gygax Généro veut «tout, sans nuance, une vie de femme, une vie de famille et une vie professionnelle». Et elle l’obtient, à force de travail et d’organisation, et du «soutien inconditionnel» de son mari Christian, officier dans l’armée de terre, et de leurs trois fils.
Maryline Gygax Généro veut «tout, sans nuance, une vie de femme, une vie de famille et une vie professionnelle». Et elle l’obtient, à force de travail et d’organisation, et du «soutien inconditionnel» de son mari Christian, officier dans l’armée de terre, et de leurs trois fils.
Un commandant de la marine lui ayant affirmé que, lui vivant, il n’y aurait à bord ni lapins ni femmes, elle choisit l’armée de l’air. En plus de son travail à l’hôpital, elle donne bénévolement des cours à la Croix-Rouge, et obtient avec plus de 18/20 l’agrégation de médecine aéronautique et spatiale au terme d’un concours extrêmement difficile. Elle travaille sa voix et ses prises de parole pour se faire respecter. «Lorsque vous êtes une femme dans un milieu d’hommes, que l’on vous considère comme fragile alors que vous êtes endurante, que vous donnez la vie et que vous travaillez dur pour être la meilleure, vous vous sentez dévalorisée par les regards qui marquent cette différence. Mais il faut avancer quand même.»
Elle souffre moins du racisme, sauf lorsqu’un ponte lui balance que «les femmes noires sont faites pour être culbutées sur une paillasse».
Nommée numéro 2 de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, Maryline Gygax Généro dirige ensuite l’hôpital Bégin en pleine crise Ebola. En 2017, la ministre Florence Parly, «avec beaucoup de courage», lui confie la prestigieuse direction centrale du service de santé des armées, qui sera son dernier poste.
Nommée numéro 2 de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, Maryline Gygax Généro dirige ensuite l’hôpital Bégin en pleine crise Ebola. En 2017, la ministre Florence Parly, «avec beaucoup de courage», lui confie la prestigieuse direction centrale du service de santé des armées, qui sera son dernier poste.
Devenue générale deuxième section, c’est-à-dire en retraite mais toujours à la disposition du ministre des Armées, elle peut enfin porter ses cheveux longs et défrisés : «Je les ai eus très courts pendant longtemps, car c’est une grande inégalité pour une militaire de devoir consacrer deux heures à s’occuper de ses cheveux.»
👉 Le portrait est disponible en intégralité sur le site Liberation.fr
✍️ Laurence Defranoux
📸 @remyartiges
👉 Le portrait est disponible en intégralité sur le site Liberation.fr
✍️ Laurence Defranoux
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