Sophie Fillières, cinéaste de drames comiques et de comédies dramatiques, est morte à 58 ans.
“Un chat un chat”, “Grande Petite”, “Aïe”, “Gentille”… Ses titres, toujours un peu à part, incongrus et piquants, en disaient long sur sa place inclassable dans le cinéma français. Souvent, elle les trouvait avant même de savoir ce qu’elle allait raconter. Sophie Fillières se distinguait par un sens comique un rien désespéré dont elle irriguait des films ovnis drolatiques, toujours surprenants, souvent poétiques.
La cinéaste nous laisse en guise d’adieu un dernier long métrage, dont le tournage s’achève juste. Un film certes comique mais que la réalisatrice annonçait, en mars dernier, dans Les Cahiers du cinéma, « plus direct et plus noir » que le précédent, “La Belle et la Belle” (2018).
Avec Agnès Jaoui et Philippe Katerine, “Ma vie ma gueule” raconte l’histoire d’une quinquagénaire, Barberie Bichette, qui « a peut-être été belle, peut-être été aimée, peut-être été une grande amoureuse, peut-être été une bonne mère pour ses enfants… et aujourd’hui, c’est parfois noir, parfois violent, et comment faire avec elle-même et les autres ? »
Un synopsis qui ne devrait pas déparer la galerie de portraits féminins brossés par la réalisatrice au fil du temps. Camarade de promo de Noémie Lvovsky à la Femis, Sophie Fillières avait trouvé dès ses débuts une voix singulière qu’elle n’avait cessé d’affûter depuis dans les récits, intimes et fantaisistes, de femmes toujours au bord d’une folie plus ou moins douce.
Un hommage signé Mathilde Blottière, à lire en intégralité sur Télérama.fr
Photo : Jean-Pierre Muller / AFP
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