« Dans trois ans, j’irai me baigner dans la Seine devant témoins pour prouver qu’elle est devenue un fleuve propre. »
Un quart de siècle après la célèbre promesse de Jacques Chirac, les Parisiens vont-ils enfin pouvoir se jeter à l’eau ? Dimanche 9 juillet, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a dévoilé les trois premiers sites de baignade qui doivent ouvrir à l’été 2025. Ils seront aménagés au niveau du bras Marie (4e arrondissement) en face de l’île Saint-Louis côté rive droite, au bras de Grenelle (15e) entre le port de Grenelle et les rives de l’île au Cygnes, et à Bercy (12e) en face de la Bibliothèque nationale de France. Les plans d’eau seront surveillés par des maîtres-nageurs et délimités par des bouées et un ponton.
Nager dans la Seine, un vieux rêve qu’Anne Hidalgo souhaite transformer en « héritage majeur » des Jeux olympiques et paralympiques pour offrir aux habitants la possibilité de se rafraîchir dans une ville qui se prépare à affronter des pics de chaleur à 50 °C dans les prochaines décennies.
La Seine a été placée au cœur de la candidature de Paris 2024. Le fleuve sera le théâtre de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet, et doit accueillir trois épreuves au pied de la tour Eiffel : la natation marathon (10 kilomètres), le triathlon et le paratriathlon. Un retour aux sources puisque, la première fois que Paris a accueilli les Jeux, dans le cadre de l’exposition universelle de 1900, les piscines n’existaient pas, et que les nageurs évoluaient dans la Seine entre Courbevoie et Asnières. On l’a oublié mais, avant d’être interdite il y a tout juste un siècle, en 1923, la baignade dans la Seine était très prisée des Parisiens.
Photo 1 : Un groupe de nageurs près de L’île-Saint-Denis, au nord de Paris, le 2 juillet 2023. GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP
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