Premières photos publiées, première commande, figure tutélaire, pire moment de leur carrière… Dans le Libé des photographes en kiosque ce week-end, 12 pros racontent leur histoire passionnelle avec le journal, célébré dans un livre et une vaste rétrospective aux Rencontres d’Arles jusqu’au 24 septembre. Le témoignage de Marie Rouge @lesjouesrouges :
«Un tatoueur, je crois qu’il s’appelait Chris, m’a demandé de faire des portraits de lui. Et il m’a payée en tatouages, j’avais 18 ans : il m’a fait des guillemets sous la clavicule. C’était ma première commande et mon premier tatouage ! Quand un jour, en 2015, le service photo de Libé m’a appelée pour que je suive la marche Existrans, j’ai pleuré en raccrochant, tellement j’étais émue. Pour ce reportage, j’étais dans mon élément. je connaissais beaucoup de gens à cette manif.
«Ce qui m’a donné l’envie d’être photographe ? Une exposition de Bettina Rheims à la médiathèque d’Argentan (Orne) où je vivais. J’ai découvert que photographe, c’était un métier, qu’on pouvait en vivre. Au début, ce n’était pas aussi glamour que les images de Bettina Rheims. Pour mon premier autoportrait, j’ai essayé d’entrer dans un lave-linge pour me prendre au retardateur… Il y a deux jours, j’ai photographié Penélope Cruz, faire des portraits j’y arrive doucement… Ce qui est difficile pour moi, c’est quand les “modèles” veulent faire la photo à ma place. Je me souviens d’un réalisateur de cinéma qui avait une idée très précise du portrait qu’il voulait de lui en m’expliquant qu’il avait fait des études de photo. Ce n’est pas idéal quand il n’y a pas de confiance faite au photographe.»
📸 Une de ses productions pour Libération : Corinne, artiste travestie qui se produisait au cabaret Madame Arthur, pour son portrait dans le journal en janvier 2019
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