Cent ? Deux cents ? Plus encore ? On ne saura sans doute jamais combien d’enfants ont péri lors du naufrage qui s’est déroulé au large de Kalamata, il y a exactement un mois ce vendredi. On sait juste qu’ils étaient très nombreux coincés dans la cale, au moment où le navire a basculé. Mais sur une autre route migratoire, devenue la plus dangereuse au monde, celle qui passe par la Méditerranée centrale, l'@unicef publie ce même vendredi des estimations alarmantes : depuis le début de l’année 2023, 289 enfants sont morts ou ont été portés disparu pendant la traversée. «Soit onze enfants qui périssent chaque semaine», note l’agence onusienne pour la protection de l’enfance, prévenant de surcroît que le nombre réel, «difficile à évaluer», pourrait être sous-estimé.
💬 «Personne ne veut quitter son pays, s’il peut y vivre. Surtout un enfant non accompagné. Nous sommes entrés dans un monde de crises permanentes au sein duquel les conflits se sont amplifiés et diversifiés. A côté des conflits armés classiques, il y a les violences urbaines comme celles entretenues par les cartels de la drogue au Mexique, où je me suis rendu récemment. Il y a aussi les effets du réchauffement climatique, le désespoir d’une jeunesse sans horizon, dans des pays en principe en paix, mais qui ne laissent aucun espoir d’avenir tant les ressources sont captées par une petite élite. C’est notamment le cas de nombreux pays africains. Du coup, les mouvements migratoires s’accentuent. Et évidemment, ils concernent aussi les plus jeunes.
Onze enfants qui meurent ou disparaissent chaque semaine sur cette route maritime, c’est effrayant.»
👉 L'intégralité de l'interview par Maria Malagardis est à lire dans l'appli Libé
📷 @francisco_seco / @apnews
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