Yeux qui larmoient, nez qui coule, éternuements intempestifs : pour de nombreux Français, le printemps et l’été riment avec rhinite allergique, manifestation la plus courante et constante de l’allergie respiratoire. Les coupables ? Dans la majorité des cas, il s’agit des pollens circulant dans l’air, suivis des acariens et des poils d’animaux. Si les études épidémiologiques manquent depuis quelques années pour caractériser le poids des pollens dans ces allergies, les scientifiques s’accordent depuis les années 1990 sur le fait que 25 % à 30 % de la population (à l’échelle européenne comme française) souffrent de ces rhinites tous les ans. Des chiffres confirmés en 2022 par une étude menée sur la cohorte française Constances (28 %). Une tendance à la hausse est observée partout dans le monde.
Cette année, en France, un pic particulièrement haut a été observé à la mi-juin, accompagné d’une hausse des passages aux urgences pour rhinite, mais également pour asthme, voire même pour « asthme d’orage », provoqué par les tourbillons d’air et l’humidité devançant de plusieurs dizaines de minutes les orages du début de l’été, et qui rabattent violemment les pollens vers le sol, dispersant les microparticules de leurs allergènes.
Si l’asthme n’est pas exclusivement causé par les allergies respiratoires, « on observe un lien significatif entre le fait d’être exposé à des pollens et le recours aux soins pour crise d’asthme », souligne Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et coautrice d’une étude sur le sujet parue en début d’année.
Photo : Ambroisie à feuille d’armoise en fleurs. Brigitte Marcon / Biosphoto
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