Ce nom est une marque.
La plus célèbre, même, dans la politique américaine. Etre un Kennedy suppose un héritage et garantit l’attention médiatique. Il reste ensuite à se faire un prénom et à se distinguer.
Sur ce point, Robert Francis Kennedy Jr, dit « RFK », ne manque pas d’atouts. A 69 ans, le voilà engagé dans une aventure qui le ravit et le tentait depuis longtemps : une candidature à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle en 2024. Alors que le parti s’est rangé logiquement derrière le sortant, Joe Biden – un ami de sa famille –, plusieurs sondages ont sonné l’alerte dans les rangs. Ils accordent jusqu’à 20 % d’intentions de vote à « RFK » dans des primaires. Un succès d’autant plus surprenant qu’il adopte des positions très éloignées de celles de son propre camp.
Robert F. Kennedy Jr se moque des conséquences éventuelles de sa candidature pour le président Joe Biden. Il s’est engagé sur la route de la transgression. De sa voix étouffée, due à une dysphonie spasmodique apparue à l’âge de 43 ans, il se pose en défenseur de la liberté d’expression. Pour résumer : « On nous ment. » Ses cibles sont les grands médias, les géants de la tech, l’industrie pharmaceutique et le complexe militaro-industriel. Un comble quand on porte un nom symbolisant la belle éducation, les réseaux et les vacances de pacha à Cape Cod (Massachusetts), sur l’Atlantique.
Photo : Le candidat démocrate à la présidentielle Robert F. Kennedy Jr au Saint Anselm College de Manchester, dans le New Hampshire (Etats-Unis), le 20 juin 2023.
BRIAN SNYDER / REUTERS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre passage