samedi 1 juillet 2023

Endométriose une infection bactérienne pourrait en être la cause

C’est un formidable espoir pour les millions de femmes souffrant d’endométriose. 

Et peut-être le début d’une explication sur les causes de cette pathologie. Une équipe de chercheurs japonaise de l’université de Nagoya a mis en évidence qu’une infection due à une bactérie du genre Fusobacterium est impliquée dans cette maladie hormonodépendante dont les causes sont génétiques et environnementales. Une hypothèse jamais envisagée à ce jour. Surtout, cette bactérie, présente dans notre microbiote intestinal et vaginal ainsi que dans les gencives, pourrait être traitée avec un traitement antibiotique. Leurs travaux ont été publiés mercredi 14 juin, dans la revue Science Translational Medicine.

Les chercheurs ont procédé en quatre étapes pour asseoir leurs travaux. Après avoir prélevé du tissu de l’endomètre d’une trentaine de femmes, dont la moitié souffrait d’une endométriose, ils ont réalisé une étude génétique et ont mis en évidence des anomalies dans des cellules de ces tissus. Les chercheurs se sont alors focalisés sur un gène surexprimé chez les patientes souffrant d’endométriose : le TAGLN. Un gène activé par une protéine (le TGF-bêta) qui entraîne les cellules à se multiplier et à migrer dans les tissus, et qui est modulé en réponse à une contamination bactérienne. L’endométriose se caractérise justement par la présence de cellules de l’endomètre qui migrent anormalement, pendant le cycle menstruel, vers les organes génitaux (ovaires ou vagin) et parfois le rectum, le côlon, la vessie…

Photo : « Fusobacterium » (points blancs) est fortement exprimé près de l’utérus (endomètre) des patientes atteintes d’endométriose. Professor Yutaka Kondo

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