lundi 3 juillet 2023

«On laisse nos cités brûler, mais pas les Champs-Elysées»

 

Bobigny (Seine-Saint-Denis), samedi 1er juillet au soir. 
La carcasse calcinée du Bus du cœur des femmes, cicatrice des violences qui ont éclaté partout en France depuis la mort de Nahel, tué par un tir policier, gît au milieu de la place Yitzhak-Rabin et Yasser-Arafat. Dans la nuit de mercredi à jeudi, ce bus, qui sillonne la France depuis deux ans pour dépister les maladies cardio-vasculaires, a été ravagé par les flammes avec tous ses équipements, pendant que des émeutiers attaquaient l’hôtel de ville situé en contre-haut, sur la dalle. 300 000 euros partis en fumée, selon les médecins à l’initiative de ce service de prévention itinérant, qui ont lancé un appel à la solidarité sur Helloasso.


Le bus était arrivé la veille à Bobigny. En novembre, lors de son premier passage, 600 femmes avaient été dépistées. Face au succès, l’élu municipal en charge de la santé, Fouad Ben Ahmed, l’avait invité à faire de nouveau halte dans le chef-lieu de la Seine-Saint-Denis. «Ils se trompent de combat» : «écœuré» par cet acte «qui n’a pas de sens», il regrette de ne pas l’avoir mis à l’abri. Il n’imaginait pas que les jeunes, enragés par la mort de l’adolescent de Nanterre, pourraient s’en prendre à ce service, qui permet de pallier un peu la «pénurie de spécialistes» dans le département. Un désert médical dont les femmes sont «les premières victimes car elles sont les dernières à prendre soin de leur santé. Elles s’occupent de leurs enfants, de leurs maris, mais pas d’elles», explique l’élu socialiste.

👉 Le reportage complet d'Eve Szeftel est à lire dans l'appli Libé
📸 @corentinfohlen / Divergence

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