Avec les médicaments anti obésité la fin des programmes minceur

 

Aux Etats-Unis, l’entreprise Weight Watchers, fondée en 1963 par une femme au foyer, Jean Nidetch, traverse ces derniers mois de grandes difficultés, au point d’être quasiment au bord de la faillite.
Le départ en février de la présentatrice star Oprah Winfrey du conseil d’administration de WW a accéléré la chute boursière de la société, qui a perdu 80 % de sa valeur au Nasdaq, pour s’établir à un peu plus de 1 dollar l’action. La raison ? Le succès des médicaments anti-obésité de nouvelle génération (Ozempic, Wegovy, Mounjaro, etc.), auxquels l’égérie télévisuelle de la marque a confessé avoir recours, sans qu’on en mesure encore toutes les conséquences sanitaires. Ces médocs, d’abord développés contre le diabète de type 2, miment l’action d’une hormone sécrétée naturellement par l’intestin, le GLP-1, ce qui permet de réguler la glycémie, de stimuler la production d’insuline, et donc de réduire l’appétit.

A la clé : une perte de poids au bout d’un an de 5 à 20 %, mais aucun miracle étant donné que les kilos reviennent si le traitement est arrêté. En France, ils suscitent également un grand espoir chez les personnes obèses et pourraient être remboursés pour les personnes ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 35. Fin septembre, Sima Sistani, la PDG de Weight Watchers qui a introduit la prescription de ces coupe-faim via une plateforme de télémédecine acquise par l’entreprise, est, elle, remerciée, deux ans après son arrivée. Les pertes records et les économies annoncées pour les éponger s’accompagnent, de notre côté de l’Atlantique, de l’arrêt progressif des activités des trois filiales tricolores de l’entreprise.
La diète au pain sec de Weight Watchers, toujours 4 millions d’abonnés selon le dernier pointage, sonne-t-elle pour autant le glas des programmes et produits minceur ? Autrement dit, sont-ils rendus obsolètes par les médicaments anti-obésité ?

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📷 Lambada / @gettyimages