mercredi 29 janvier 2025

Françoise Sagan par Priscilla Pizzato

 

Françoise Sagan a 18 ans lorsqu’elle envoie le manuscrit de "Bonjour Tristesse" à l’éditeur René Julliard, qui s’enthousiasme pour ce premier roman.
Au printemps 1954, le succès est immédiat, on parle de perversité, de scandale, de cynisme. Censuré par le Vatican mais traduit rapidement dans plus de vingt langues, "Bonjour Tristesse" est un immense succès et cristallise ce qui est dans l’air du temps.
Françoise Sagan adore les belles voitures anglaises, qu’elle conduit trop vite, la fête chez Régine, jouer au casino, mais elle ne cherche pas à provoquer, elle est naturellement transgressive, et c’est exactement ce que le formidable documentaire de Priscilla Pizzato pointe du doigt.
On la suit d’archives en entretiens, si drôle et naturelle. Les documents retrouvés d’un Paris festif en noir et blanc, de vieux journalistes déroutés interrogeant la jeune Sagan surnommée « le joli petit monstre » nous parlent déjà de l’avenir.
Ils préparent Mai 68 et le féminisme, alors que les femmes doivent encore demander l’autorisation de leur mari pour ouvrir un compte en banque. Et, au cœur de ce maelström, voici Sagan, modeste mais libre, « parfaitement libre », insiste-t-elle dans un demi-sourire mélancolique.

📷 Françoise Sagan, à Cannes en 1954. Par Edward Quinn

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