A elles quatre, Ginette Kolinka, Esther Senot, Yvette Lévy et Judith Elkán-Hervé frôlent les 400 ans. Sûrement plus d’ailleurs tant les années d’effroi traversées au cours de la Seconde Guerre mondiale et les mois d’enfer vécus pendant leur déportation à Auschwitz comptent, à l’échelle des souffrances humaines, au centuple. Calée dans son fauteuil roulant, Ginette Kolinka, bientôt 100 ans, a un peu froid. Elle a recouvert ses épaules d’un châle et ses genoux d’un plaid. Inlassablement, se rattrapant avec humour quand elle perd le fil, l’ancienne déportée aux cheveux courts témoigne une fois encore, dimanche 19 janvier, au Mémorial de la Shoah à Paris, en amont des grandes commémorations qui se tiennent pour les 80 ans de la libération d’Auschwitz-Birkenau et des camps.
Près de Cracovie en Pologne, l’immense complexe est devenu le symbole de l’extermination des Juifs d’Europe (un million y ont été assassinés) et de l’univers concentrationnaire nazi. A Paris, le président de la République, Emmanuel Macron, se rend ce lundi matin au mémorial avant de participer l’après-midi à la cérémonie internationale qui a lieu à Auschwitz-Birkenau en présence d’une trentaine de chefs d’Etats et de gouvernements. En 2025, l’anniversaire de la libération d’Auschwitz revêt une importance singulière. Dans dix ans, il n’y aura plus de survivants, de témoins directs, ces murs vivants contre le négationnisme et l’antisémitisme qui flambe à nouveau.
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📷 Dimitar Dilkoff / @afpphoto
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