Ce jeudi 16 janvier, la direction de la Cinémathèque vient de prêter serment devant la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans le cinéma, après l’intense controverse autour de la programmation finalement annulée du "Dernier Tango à Paris". Devant les députés, les dirigeants du temple de la cinéphilie reconnaissent avoir commis une erreur. « Le film aurait dû faire l’objet d’une présentation de séance très détaillée, car [il a eu] des conséquences graves, indiscutablement, sur la vie de Maria Schneider », déclare Costa-Gavras. En forme de mea culpa, il ajoute : « C’est une leçon pour l’avenir. » Mais, durant une heure et demie, la direction élude un certain nombre des questions posées par la commission : pourquoi avoir ignoré les alertes des salariés sur le potentiel caractère inflammable du "Dernier Tango" ? Pourquoi refuser, systématiquement, les débats au sujet des violences sexuelles avec des personnes extérieures lorsqu’il s’agit de présenter certains films controversés ? Qu’en est-il du climat interne « délétère » et « toxique », décrit par Politis le 14 janvier ? Face aux réponses évasives de la direction, la présidente de la commission, la députée écologiste Sandrine Rousseau, s’emporte : « Le cinéma est en train de changer parce que la société est en train de changer (...). La résistance dont vous êtes un des piliers manifestement ne tiendra pas très longtemps, je vous le dis, parce que la société est bien en avance sur vous. » Retrouvez notre enquête en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.
🎨 @bylincoln #PourMLeMagazineDuMonde
✏️ @zinebdryef & Djaïd Yamak
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
samedi 25 janvier 2025
A la Cinémathèque Me-Too en arrière-plan
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