«Je ne sais pas ce qui me fait le plus mal : si c’est sa mort en tant que telle ou ses appels au secours», se demande encore Odile Cotta, quatre mois après la mort de son fils, Robin, assassiné dans des circonstances innommables par son codétenu aux Baumettes. Le 9 octobre dernier, le jeune homme de 22 ans n’a pas survécu au calvaire qu’il craignait tant. Dans l’attente de son jugement pour «falsification d’ordonnance», Robin partage une première fois sa cellule pendant quinze jours - «Ça se passait très bien avec ce gars-là», se souvient sa mère - puis est soudain changé de cellule et doit cohabiter avec un autre détenu au profil pour le moins inquiétant, a priori déjà condamné pour violences. «Qui a pris la décision de le mettre avec ce fou furieux ? Personne ne voulait aller avec ce barbare qui parlait déjà de sang, d’étranglement, d’acérer des machettes...», rapporte-t-elle, dans une colère qui ne retombe pas à force de témoignages recueillis.
Car lorsque Robin arrive dans la prison phocéenne après avoir été vu à la pharmacie en possession de fausses ordonnances pour se procurer de la codéine à visée récréative, son casier judiciaire est vide et il n’est pas en état de récidive légale. Alors intérimaire dans une entreprise d’installation de panneaux solaires, il ne connaît rien du monde carcéral, attend patiemment son jugement, mais son instinct ne trompe pas. Le matin de sa mort, il interpelle les agents à l’interphone, glisse sous la porte de sa geôle un message inquiet, griffonné sur papier. Est-il resté lettre morte ? L’enquête suit son cours et, auprès du Figaro, l’administration pénitentiaire «refuse de commenter tant que la procédure judiciaire est en cours» mais informe qu’une enquête administrative interne a été ouverte. Odile Cotta n’a de cesse d’imaginer la trop longue scène. «Il a dû flipper mon fils. Je le connais, il n’aurait pas appelé au secours s’il n’était pas sûr de l’urgence du danger», maintient la mère endeuillée. #LeFigaro
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
jeudi 23 janvier 2025
"Ses cotes ont été broyées son visage écrabouillé mon fils s'est fait fracasser"
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