Pourquoi les anneaux de Saturne vont temporairement disparaitre en 2025

 

Au printemps 2025, les anneaux de Saturne ne seront quasiment plus visibles depuis la Terre, une illusion d’optique temporaire, qui ne se produit qu’une fois tous les quinze ans lors de l’équinoxe d’automne de la planète. Les anneaux apparaîtront comme une mince ligne presque invisible depuis la Terre. Contrairement à notre planète, où les équinoxes marquent une journée d’équilibre entre jour et nuit, l’équinoxe de Saturne est bref – quelques jours. S’il n’a d’impact que sur son apparence, il est étroitement lié à la rotation lente de Saturne autour du Soleil : trente années lui sont nécessaires pour achever un tour complet. Une saison saturnienne représente sept ans de vie sur terre.

Ni la Nasa ni l’Agence spatiale européenne n’ont pour l’instant publié de communiqué officiel quant à la date exacte de l’équinoxe d’automne saturnien, qui peut varier en fonction des méthodes de calcul et des modèles astronomiques utilisés. La disparition temporaire des anneaux de Saturne est due à leur finesse extrême. Bien qu’ils s’étendent sur 274 000 kilomètres, leur épaisseur ne dépasse parfois pas quelques dizaines de mètres. Tous les treize à quinze ans, à l’équinoxe, ils réfléchissent si peu de lumière qu’ils semblent disparaître. Mais pas de panique : une fois le phénomène passé, les anneaux commenceront rapidement à «se réouvrir», redevenant visibles d’ici quelques mois.

Avec un diamètre environ neuf fois plus large que celui de la Terre, Saturne est la deuxième plus grande planète du système solaire. Composée principalement d’hydrogène et d’hélium, elle est d’une densité si faible qu’elle flotterait dans l’eau. Saturne possède sept anneaux principaux, découverts par Galilée en 1610 et dénommés A, B, C, D, E, F et G. La mission Cassini-Huygens, qui a orbité Saturne pendant treize ans à partir de 2004, a permis d’observer le phénomène de «pluie des anneaux» : bombardés en continu par des météorites, les anneaux s’érodent et, toutes les trente minutes, déversent dans l’atmosphère de Saturne l’équivalent d’une piscine olympique de particules glacées.

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📷 Space Science Institute / @apnews