David Lodge, illustre écrivain britannique, est mort à 89 ans, a annoncé sa maison d’édition, Penguin Random House. «Sa contribution à la culture littéraire a été immense, tant par ses critiques que par ses romans magistraux et emblématiques qui sont déjà devenus des classiques», a-t-elle salué.
Ses enfants ont fait part de leur fierté face à «ses réalisations» et «du plaisir que ses œuvres de fiction, en particulier, ont procuré à tant de personnes».
Sa carrière de près de trente ans en tant que professeur de littérature a amené David Lodge à consacrer une partie de son œuvre au monde universitaire. Sous des traits sarcastiques et ironiques, il romance ce milieu, notamment avec sa «trilogie du campus» : Changement de décor, Un tout petit monde, Jeu de société.
Il s’inspire de son expérience mais aussi d’un long voyage d’études aux Etats-Unis. Tout au long de sa carrière, il se consacre à l’écriture d’une vingtaine de romans et d’ouvrages de non-fiction. Il écrit également des scénarios pour la télévision et des pièces de théâtre.
David Lodge fait partie des grands auteurs de son temps. Il est nommé deux fois à l’équivalent du prix Goncourt britannique, le Booker Prize, en 1984 et 1988. Lui qui a pourtant présidé le prix en 1989 ne l’a jamais remporté.
Il confiait à Libération en 2019 avoir mal vécu qu’aucun autre de ses romans ne soit nommé pour obtenir le graal de la littérature anglaise. Il disait alors : «Le fait qu’un livre ne soit pas choisi comme l’un des six meilleurs romans dans toute la moisson annuelle ne constitue pas un déshonneur, mais ne pas faire partie des douze meilleurs ou plus, cela n’est pas facile à encaisser.» Il admettait toutefois avoir «eu de la chance d’être nommé deux fois dans cette compétition à l’époque où son influence était à son zénith».
📸 Sel Ahmet / SIPA
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