L'ex-pape Benoît XVI est mort.
Philosophe et théologien de haut vol, 264e successeur de Pierre, Joseph Ratzinger s’était installé au printemps 2005 dans les appartements pontificaux avec tous ses livres, sa vieille table de travail achetée au début des années 50, son piano sur lequel il jouait des sonates de Mozart et ses chats. Benoît XVI, né le 16 avril 1927 à Marktl en Bavière, a été avant tout un intellectuel et le théoricien d’une certaine idée de l’Eglise, apparemment antimoderne. En renonçant à sa charge en février 2013, il avait montré une personnalité plus complexe. Jamais cet homme à la silhouette menue, apparemment fragile malgré l’intensité de son regard bleu d’acier, n’a caché durant ses presque huit ans de pontificat le poids que représentait, vu son âge, la charge de souverain pontife, à la fois chef spirituel de plus d’1,2 milliard de catholiques de par le monde et chef de l’Etat du Vatican (0,44 km²), ultime ancrage, en plein cœur de la Ville éternelle, du règne temporel des papes.
Son élection dès le troisième tour de scrutin du conclave d’avril 2005 fut pour lui un choc, même s’il était donné comme l’un des grands favoris, voire comme le plus probable successeur de Jean Paul II par les vaticanistes. «La pensée de la guillotine m’est venue, maintenant le couperet tombe», confia Benoît XVI quelques années plus tard dans Lumière du monde, un livre entretien avec le journaliste allemand Peter Seewald (Bayard).
👉 L'article complet de Marc Semo et Bernadette Sauvaget est à lire dans l'appli Libé.
📷 @francooriglia / @gettyimages
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