Il y a 20 ans mourait Monique Wittig, déconstructrice des genres.
Elle se faisait appeler «Théo» par ses copines du Mouvement de libération des femmes (MLF), portait parfois une casquette d’homme, se disait écrivain, histoire de se réapproprier le masculin qui se prend pour l’universel, et faisait preuve d’un humour remarquable.
«Il y a plus inconnu que le soldat, c’est sa femme»; «Un homme sur deux est une femme» : ces slogans anonymes, signatures politiques du féminisme des années 70, venaient d’elle notamment.
Le 3 janvier 2003, mourait aux Etats-Unis Monique Wittig, l’une des théoriciennes majeures du féminisme et du lesbianisme. Une disparition prématurée à 67 ans, loin de la France, ce pays qu’elle avait quitté dans la douleur en 1976 après une dissension théorique fondamentale au sein du mouvement pionnier qu’elle avait cofondé : le MLF.
Si elle est morte dans une relative indifférence côté français, elle était reconnue, lue et commentée aux Etats-Unis, où elle était professeure à l’université de l’Arizona, à Tucson, au Department of Gender and Women’s Studies.
Trop radicale pour la France, sa pensée sur les catégories de sexe et la sexualité était appréciée et discutée dans le milieu intellectuel et féministe américain.
Le texte complet de Cécile Daumas est à lire dans l'application Libération et dans les pages Idées de l'édition en kiosques ce lundi
Photo : Monique Wittig en 1985 à Paris
📸 Colette Geoffrey
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