Tom Verlaine, l’ex-leader discret du groupe Television, auteur de l’iconique «Little Johnny Jewel», et guitariste hors pair de la scène punk-rock, est décédé samedi à 73 ans.
De fait, celui-ci laissera derrière lui l’un des plus grands vertiges urbains de l’histoire de la musique américaine.
Non pas l’invention du rock des villes puisque les Anglais avaient ratissé le sujet (les clubs, le tribalisme) mais l’irruption d’une vision verticale de la ville, tout aussi nocturne mais baignant dans une solitude toute citadine, littéralement ascensionnelle par la grâce de longs développements à la guitare. Et sage, oui.
Quand «Little Johnny Jewel» sort début 1975, Richard Hell, ami d’enfance et compagnon de route de Verlaine, a déjà débarrassé le plancher pour former les Heartbreakers : il a emmené avec lui ses tee-shirts déchirés, les épingles à nourrice pour les tenir et les coupes de cheveux au sécateur se voulant un hommage au poète français Arthur Rimbaud, obsession de la scène new-yorkaise du mitan des années 70.
«Little Johnny Jewel» est un drôle d’objet.
Un riff à tomber (sol-mi-la /ré-si-mi) mais replacé dans une perspective art rock à la Velvet Underground sous influence Warhol : le même morceau de musique déroulé sur les deux faces du 45 tours avec un long solo de guitare déroulé par Verlaine évoquant les envolés psychés du Grateful Dead mais comme pris dans les glaces, et avec une charge romantique toute autre.
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📷 Terrasson / Avalon.Starface
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