"Je choisis de remettre la réforme des retraites en chantier avec les partenaires sociaux"

 

Dans son discours de politique générale, François Bayrou a longuement déroulé les chiffres sur les retraites : «Sur les plus de 1 000 milliards de dettes supplémentaires accumulées par notre pays ces dix dernières années, les retraites représentent 50 % de ce total. Jamais nous n’avons fait l’effort de partager avec les Français cette évidence que la dette contractée par notre pays concerne nos propres enfants, que la charge que nous leur laissons sera trop lourde pour être supportée».
Arguant que «la réforme des retraites est vitale pour notre pays», le Béarnais confirme son intention de «remettre ce sujet en chantier avec les partenaires sociaux, pour un temps bref et selon une méthode inédite et quelque peu radicale».
Pour fonder ce travail, qui débutera dès vendredi avec une réunion des partenaires sociaux, sur «un constat et des chiffres indiscutables», il va «demander à la Cour des comptes une mission flash de quelques semaines», afin d’obtenir «l’état actuel et précise du système de financement des retraites. Ce résultat sera communiqué à tous les Français».
Pour revoir la réforme des retraites, François Bayrou entend «fixer une échéance à plus court terme, celle d’octobre, où sera discuté notre projet de financement de la Sécurité sociale». Y voyant une «fenêtre de tir», le Premier ministre souhaite «rechercher une voie de réforme nouvelle, sans aucun totem et sans aucun tabou, pas même l’âge de la retraite, - les fameux 64 ans – à condition qu’elle réponde à l’exigence fixée». La limite ? «Nous ne pouvons pas dégrader l’équilibre financier que nous cherchons et sur lequel presque tout le monde s’accorde. Ce serait une faute impardonnable contre notre pays», a-t-il asséné.

📸 Thomas Samson / AFP