Au terme de débats jusque tard dans la nuit, le parquet de Paris a requis dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis et 10 000 euros d’amende contre l’animateur télé, jugé pour violences conjugales sur deux anciennes compagnes.
Extraits de l'article de Marlène Thomas :
Il ne fallait pas se fier à son élégant costume trois-pièces bleu. Poursuivi pour violences conjugales, révélées par une enquête de «Mediapart» en 2023, Stéphane Plaza a revêtu devant le tribunal judiciaire de Paris les atours qu’il connaît le mieux, celui de l’éternel maladroit, maniant un humour «lourd» qu’il suppose inoffensif, celui-là même ayant participé au succès de ses innombrables émissions télé autour de l’immobilier, diffusées sur M6. «Je ne contrôle pas ma force. Je suis dyspraxique et maladroit. J’ai blessé de nombreuses personnes en disant bonjour même parfois», assure à la barre celui s’étant hissé trois ans durant au rang d’animateur préféré des Français.
Aidé de ses trois conseils, l’agent immobilier s’est attelé à se présenter en victime : des femmes vengeresses agissant «en bande organisée», victime d’un déchaînement médiatique, de sa dyspraxie. Quitte à se dénigrer : «Je n’ai jamais été violent, je suis un pétochard, une flippette, je peux même le dire je suis un lâche !» lâche-t-il, théâtral, en exhumant son implication dans des associations de lutte contre les violences faites aux femmes. Une matinée entière aura même été consacrée par ses avocats à déposer des conclusions de nullité, sur lesquelles la Cour se prononcera lors du délibéré, le 18 février. L’un d’entre eux, Me Carlo Alberto Brusa, aura même longuement tenté de dessiner un «complot judiciaire et médiatique».
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📸 Dimitar Dilkoff /AFP
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