mardi 27 décembre 2022

Martine Henry



Le portrait ce week-end est consacré à Martine Henry, la mère de Jonathann Daval
Dans un livre, elle revient avec son amour et sa franchise sans filtre sur son fils, assassin de son épouse Alexia.

Désormais, Martine Henry peut le dire. 
Elle peut prononcer ces mots, si longtemps restés coincés au fond de sa gorge : «Mon fils est un criminel.» 
Dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, Jonathann Daval, alors 33 ans, a frappé et étranglé son épouse et premier amour, Alexia, 29 ans, avant de brûler son corps dans les bois. 
Le 21 novembre 2020, la cour d’assises de la Haute-Saône l’a condamné à 25 ans de réclusion criminelle. 
Du fait divers feuilletonné, chacun se souvient des larmes de crocodile de l’informaticien ne payant pas de mine, silhouette fine et teint blafard. 
Dans les annales cathodiques, demeure cette marche blanche où l’imposteur sanglote dans les bras de sa belle-famille, lui, le gendre chéri comme un fils. 
Trois mois plus tard et des aveux, l’affaire Daval devient le nom d’une duperie nationale.

Martine Henry est la mère du menteur, la mère du «monstre». 
Celle dont la souffrance n’a pas droit de cité, celle dont on attendrait qu’elle accable son fils et qui a encore «la chance» d’en avoir un quand, en face, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot n’ont plus qu’un sépulcre où pleurer l’absence de leur fille. 
«Je ne cautionne pas ce qu’il a fait, mais il reste mon fils», dit une voix fatiguée dans le hall d’hôtel où on la rencontre, près de la gare de Lyon. 
L’assistante maternelle a fait l’aller-retour, depuis son village à mi-chemin entre Dijon et Besançon pour participer à une signature dans une librairie parisienne pour Moi, maman de Jonathann, coécrit avec la journaliste Plana Radenovic
«La place d’une mère, la place de la famille d’un meurtrier n’existe pas dans notre société. 
Elle n’a rien fait, rien à se reprocher, pourtant, elle est perçue, elle aussi, comme une coupable», postface Me Randall Schwerdorffer, avocat de Jonathann Daval.

Le portrait complet, par Chloé Pilorget-Rezzouk, est à retrouver dans l'application Libération

📸 @clairejachymiak

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