dimanche 11 décembre 2022

Divine Symmetry

 

En 1971, David Bowie est encore en construction. 

La fusée d’allumage «Space Oddity», deux ans plus tôt, ne l’a pas mis autant en orbite que son ambition stratosphérique le réclamait, et le grand voyage enfin victorieux de «Ziggy Stardust» n’aura lieu que l’année suivante. 

Comme en témoigne l’un des titres inédits ici dévoilés («Tired of My Life»), Bowie est lassé des petites cuisines britanniques qui l’ont laissé sur sa faim. Il n’a d’yeux désormais que pour cette Amérique, visitée au mois de février, dont il décline en chapelet les admirations. Une chanson sur Andy Warhol, une autre sur Lou Reed («Queen Bitch», idole vénéneuse dont il reprend au passage «Waiting for the Man» dans un hôtel de San Francisco), une troisième sur Bob Dylan, quand il ne s’aventure pas sur les traces du Neil Young de «After the Goldrush» sur «Shadow Man», autre inédit de cette collection.

«Divine Symmetry», de loin coffret le plus passionnant et visuellement réussi parmi les nombreux parus depuis la mort du chanteur en 2016, fait ainsi l’inventaire complet de cette année indécise mais fertile (il devient d’ailleurs père au mois de mai), qui aboutira au premier chef-d’œuvre de sa discographie, «Hunky Dory». 

L’album que pas mal de Bowiephiles placent même, avec le recul et à juste titre, tout en haut de la pile. Ausculté ici depuis les démos originelles (dont certaines chansons restées dans les tiroirs ou sauvagement transformées par la suite) jusqu’à une farandole de mix alternatifs, avec entre les deux des sessions enregistrées pour la radio avec ce nouveau groupe bientôt en partance pour Mars, cet album de toutes les tentatives méritait un traitement chirurgical à sa mesure.

👉 L'article complet de Christophe Conte est à lire dans l'appli Libé.

📷 Bowie et sa femme, en juin 1971. 

Mirrorpix@gettyimages

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre passage

Manu Payet au théâtre de la Madeleine avec Emmanuel 2

  « Au fond, je suis fait pour raconter des histoires. » Alors il raconte,  @manupayet Avec précision et générosité. Son enfance à La Réunio...