Biblique. Apocalyptique. Cauchemardesque. Les superlatifs manquent pour décrire l’enfer des incendies qui ravagent, depuis près de quarante-huit heures, la cité des anges. Mercredi soir, heure locale (jeudi matin en France), les deux principaux feux, Palisades Fire, près de Malibu et de l’océan, et Eaton Fire, dans les collines d’Altadena, au nord-est de la ville, continuaient de s’étendre dangereusement. Malgré les plus de 7 500 pompiers mobilisés, selon le gouverneur de Californie, la situation semble empirer d’heure en heure.
Porté par des vents d’une force inédite, le premier feu se déploie toujours à une vitesse sidérante. A lui seul, il a déjà ravagé plus de 65 kilomètres carrés, du jamais vu à Los Angeles. Le Eaton Fire a, quant à lui, fait déjà au moins cinq morts d’après le shérif de la ville. Des milliers d’habitations seraient détruites. Aucun foyer n’est maîtrisé. Epuisés par une nuit de veille, stressés par les nouveaux départs de feu, les habitants tentent malgré tout de garder leur sang-froid.
A Los Feliz, à l’est de Los Angeles, après une nuit sans électricité, les habitants se sont réveillés mercredi dans une atmosphère de fin du monde, la bouche et les yeux irrités par la fumée et l’odeur âcre du brûlé. Toute la matinée, le soleil est resté caché derrière les gigantesques nuages noirs du feu d’Eaton, qui fait rage à quelques kilomètres de là. Par SMS, les autorités demandent à la population de rester chez elle mais de préparer des affaires pour une évacuation susceptible d’arriver à tout instant.
👉 L'intégralité du reportage de Yann Perreau est à lire dans l'appli Libé
🗺️ Julien Guillot, Alice Clair
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