La mort de Mahsa Amini aux mains de la police des mœurs la semaine dernière à Téhéran a provoqué un mouvement de colère contre le port obligatoire du hijab, l’un des fondements idéologiques du régime, selon la sociologue Azadeh Kian.
Q : La contestation prend-elle une forme plus radicale aujourd’hui que dans les premières années de la République islamique ?
R : Sur les 35 «filles de la révolution» arrêtées sur l’avenue Enqelab en 2017-2018, parce qu’elles s’étaient dévoilées en public, presque aucune n’avait un passé féministe.
Q : La contestation prend-elle une forme plus radicale aujourd’hui que dans les premières années de la République islamique ?
R : Sur les 35 «filles de la révolution» arrêtées sur l’avenue Enqelab en 2017-2018, parce qu’elles s’étaient dévoilées en public, presque aucune n’avait un passé féministe.
C’était une contestation très individuelle.
Elles disaient qu’elles n’aimaient pas le voile et ne voulaient pas le porter, en revendiquant des valeurs relevant du bien-être : «Je ne souhaite pas porter le voile, c’est mon droit.»
Sans aller beaucoup plus loin, sans remettre en cause le régime islamique.
Aujourd’hui, les manifestantes contestent le voile comme un symbole religieux et politique.
Aujourd’hui, les manifestantes contestent le voile comme un symbole religieux et politique.
Les slogans ciblent le voile, le guide et le régime.
C’est une action collective de femmes qui ôtent leur voile ensemble.
La volonté d’action collective refait surface, à laquelle répond une répression féroce.
Les filles de la révolution avaient été emprisonnées, mais on ne les tuait pas.
Aujourd’hui, le régime tire une fois de plus sur les manifestants.
Il a peur.
📷 Photo prise le 19 septembre 2022, obtenue par AP.
📷 Photo prise le 19 septembre 2022, obtenue par AP.
Une femme fuit la police anti-émeutes pendant une manifestation à Téhéran.
© AP Photo
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