Une dernière fois, jeudi 15 septembre, peu après 13 heures, le président de la cour Laurent Raviot prévient : « Je tiens à dire qu’il s’agit d’images terribles.
Je mets en garde à nouveau les personnes qui vont les visionner des conséquences que ça pourrait avoir. On n’est pas obligé de rester dans la salle si on ne souhaite pas voir l’intégralité de ces vidéos. »
Trois personnes se lèvent et sortent. La salle d’audience est loin d’être pleine, mais elle n’avait jamais accueilli autant de monde depuis l’ouverture du procès.
Les lumières s’éteignent. L’écran géant est abaissé.
Après plusieurs jours de discussion sur l’opportunité de les diffuser, de nombreux avertissements sur leur impact psychique potentiel, et un récit détaillé, à la barre, par un enquêteur qui les avait vues, les images enregistrées le soir du 14 juillet 2016, à Nice, par la vidéosurveillance de la promenade des Anglais, où 86 personnes ont été tuées par Mohamed Lahouaiej Bouhlel au volant de son camion, vont être projetées devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Illustration : Les bancs des parties civiles au palais de justice de Paris, le 15 septembre 2022, juste avant la projection des images captées par la vidéosurveillance sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016.
ERWAN FAGES #pourlemonde
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