C’est une œuvre d’art.
Dont chaque détail parfaitement ciselé suscite l’émerveillement.
La Queue de la reine est un bijou étincelant dont on ne se lasse pas. D’ailleurs, depuis mercredi, les Britanniques ne montrent pas le moindre signe de fatigue. Ils ont transformé cet exercice délicat – attendre en file indienne – en une machine magnifique et parfaitement huilée.
Respect.
On le savait, ils sont les champions de la queue. On l’avait constaté en 2012 lors des Jeux Olympiques de Londres, on l’avait noté – et pratiqué – pendant des années devant les arrêts de bus aux heures de pointe où des files interminables d’individus parfaitement disciplinés se formaient spontanément. Premier arrivé, premier monté. Pas de bousculade ou d’insultes.
Pas de resquilleurs non plus.
Respect encore.
Mais La Queue de la Reine atteint une tout autre dimension. On a basculé dans un monde parallèle, on frôle le chef-d’œuvre absolu. On fait la queue pour aller rejoindre la queue pour aller voir le cercueil d’Elizabeth II, exposé dans le hall du Parlement de Westminster. Sur les rives de la Tamise, on fait la queue pour regarder ceux qui font la queue et parfois, on fait aussi la queue pour aller aux toilettes pendant qu’on fait la queue.
C’est bien simple, depuis cinq jours, Londres est devenue une gigantesque queue. D’ailleurs, «The Queue» a désormais son hashtag sur twitter.
Sur Youtube, on peut suivre la queue en direct.
➡️ L'article complet de Sonia Delesalle-Stolper est à lire dans l'appli Libération.
📷 - Henry Nicholls
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