jeudi 3 novembre 2022

Suzanne Vega

 

Tubes planétaires, amour pour New York, échecs au cinéma… 

Suzanne Vega, qui se produit dans un opéra de Philip Glass à la Philharmonie en novembre, revient dans Libération sur 40 ans de carrière. Extrait :

Q : Votre dernier album studio, Lover, Beloved, paru en 2016, est entièrement consacré à l’écrivaine et dramaturge américaine Carson McCullers. 

D’où vous vient cette fascination pour elle ?

R : J’ai commencé à lire ses écrits vers 15 ans mais les choses ont vraiment pris une tournure différente à l’université. Je suivais des cours de comédie et on nous a donné un exercice d’improvisation. Le but était d’incarner un ou une artiste qui n’était plus en vie, de s’habiller comme cette personne et en apprendre suffisamment sur elle ou lui pour se plier à une interview. 

J’ai choisi Carson McCullers, parce que je connaissais ses livres mais surtout à cause de ma ressemblance physique avec elle. Je suis venue en cours avec les cheveux tirés en arrière, en enchainant les cigarettes car elle fumait énormément et j’ai répondu aux questions de l’interview avec son accent du sud des Etats-Unis. 

Ça m’a énormément plu. (...)

Q : Vous avez très tôt compris l’importance qu’il y avait pour un artiste à prendre des risques, expérimenter, quitte à se mettre son public à dos. Votre album 99.9F° paru en 1992 semble, à ce titre, être un tournant majeur. 

Pour la première fois vous sembliez dire très clairement : je vais faire ce que j’ai envie de faire, que ça vous plaise ou non.

R : C’est effectivement un disque important. 
J’étais dans un état d’esprit très particulier. J’étais joyeuse, confiante, excitée. L’enregistrement a été un moment de profonde libération. C’est aussi la première fois où j’ai réussi à matérialiser précisément les idées que j’avais en tête et où le résultat a même dépassé mes attentes. C’est aussi un tournant personnel. Après ce disque tout a changé. Je me suis mariée, j’ai eu ma fille, Ruby. 

Ma vie a pris une autre direction. 99.9F° représente pour moi un moment de bonheur intense.

L'interview complète, par Lelo Jimmy Batista, est à retrouver dans Libération en kiosques ce mardi

📸 @camillemcouat

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