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Depuis un siècle, ils font tant partie du paysage que c’est à peine si nous les remarquons encore. (…) Les monuments aux morts sont présents dans la quasi-totalité des 36 000 communes françaises.
Au départ de cette série, il y a l’une de ces expériences bouleversantes de l’enfance qui s’accroche à vous pour ne plus jamais vous quitter.
J’avais tout au plus 8 ans lorsque, sans savoir à quoi m’attendre, j’ai collé nez et mains à l'un des hublots de l’ossuaire de Douaumont. Je m’en suis écartée brutalement. Saisie d’effroi.
Qui étaient-ils?
Au cours de la 1ère Guerre, l’armée française a incorporé 8 millions de jeunes hommes, venus des quatre coins du pays, pour rejoindre le front. Entre 1,3 et 1,5 millions n’en sont jamais revenus.
La moitié d’entre eux ont été portés disparus. Il y a les corps retrouvés mais non identifiés qui ont été réunis dans les grands ossuaires et ceux que la terre a engloutis à jamais.
Quant aux corps qui ont pu être identifiés, beaucoup ont été inhumés dans les immenses cimetières militaires près du front.
Ainsi, c’est sans corps, sans tombe et sans rituel que les familles ont dû affronter la douleur et le deuil. Le monument commémoratif est venu alors répondre en partie à cette problématique. (…)
Les monuments s’accompagnent tous d’une liste exhaustive des “Morts pour la France”. En les nommant, il s’agissait d’identifier chaque soldat (…). Ils portent ainsi la mémoire collective du conflit mais également la mémoire individuelle de ceux qui ne reviendront pas.
Un nom gravé à jamais dans la pierre sur une place de village c’est parfois tout ce qu’il reste d’eux.
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