mercredi 24 août 2022

6 mois, déjà !

                                         

Un soldat ukrainien dans le Donbass, le 27 juin.

                                                           Photo : ©Etienne de malglaive 

                                                                                  

Six mois après l’invasion surprise de l’Ukraine par les forces russes le 24 février, le bilan est sanglant des deux côtés. 

Le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Valeri Zaloujny, a reconnu cette semaine avoir perdu environ 9 000 soldats. 

C’est sans compter le nombre de civils tués dans les bombardements russes. 

Le dernier bilan officiel côté russe faisait état de 1 351 morts, auxquels il faut ajouter 3 200 morts parmi les séparatistes du Donbass. 

Pour les services secrets américains, qui se sont rarement trompés jusqu’alors, les pertes russes sont probablement dix fois plus importantes. 

Mais une guerre ne se gagne pas uniquement sur le front. 

Nos reporters à Kyiv et à Moscou témoignent de la bataille pour conquérir l’opinion publique : en Russie, des enfants grimpant sur des tanks rutilants dans une sorte de foire du trône militariste, le «parc Patriote» ; de l’autre côté de la frontière, des bambins sur des chars incendiés et pris à l’ennemi, exposés par les Ukrainiens dans le centre de leur capitale.


Parmi tous ces enfants, combien vont devenir orphelins ? 

Personne ne saurait le dire. 

Pour le Kremlin, l’avancée des troupes est tellement insuffisante par rapport aux objectifs annoncés par Vladimir Poutine au début de «l’opération spéciale» qu’un arrêt des combats est inenvisageable, du moins pour l’instant. 

Pour le vaillant président ukrainien, Volodymyr Zelensky, l’hiver vient : ses alliés européens risquent de réduire drastiquement leur soutien sous la pression d’électeurs devant s’acquitter de factures énergétiques mirobolantes. 

Le président Emmanuel Macron a donc bien fait de réaffirmer sa solidarité avec l’Ukraine «dans la durée» ce mardi, et de clarifier son attachement à l’intégrité territoriale du pays. 

On n’ose cependant ajouter : quoi qu’il en coûte.


✍ Dov Alfon

             Pour : ©Libération

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