Ces dernières semaines, nombreuses ont été les découvertes de «pierres de la faim» dans l’Est de l’Europe.
Visibles quand l’eau est très basse, ces roches ont été gravées il y a plusieurs centaines d’années pour alerter d’une famine à venir.
Quand ces cailloux pointaient le bout de leur nez, c’était le signe d’un déficit de précipitations particulièrement élevé risquant d’entraîner des pénuries de récoltes et donc un manque de nourriture pour les populations.
Les avertissements qui y sont inscrits sont d’ailleurs souvent bien sinistres. «Si tu me vois, alors pleure», peut-on par exemple lire sur une pierre à Tichlowitz, en République tchèque.
«Les dizaines de pierres de la faim existantes sortent en moyenne une fois par siècle.
Pourtant, quelques roches visibles cette année étaient déjà sorties de l’eau en 2018, explique à France Culture Alain Soubigou, spécialiste de l’histoire contemporaine de l’Europe centrale.
Elles sont ancrées tellement profondément que, parfois, dans la mémoire de l’Homme, à l’échelle d’une génération d’une vingtaine d’années, on les oublie.
Mais en ce moment, elles sont presque toutes visibles.»
✍ Julien Lecot pour Libération
Tilman Blasshofer /©reuters
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