Kaboul décembre 2011
Des centaines de personnes se réunissent et défilent dans une procession.
Les hommes se flagellent à l’aide de bâtons qui se terminent par des lames de rasoir, le sang coule déjà du nombre de fois que ceux-ci s’infligent.
Mais le sang n’a pas fini de couler et cette fois, rien a voir avec cette fête Chiite.
Un ''kamikaze'', une bombe humaine vient d’exploser au milieu de centaines de personnes, l’instant est d’une brutalité sans nom.
Des corps disloqués, éparpilles, éventrés s’amoncellent devant cette jeune fille.
Elle est éclaboussée, non pas de son propre sang, mais du sang qui coule des corps près d’elle, tétanisée, elle crie, vocifère, pleure de tout son corps, incrédule devant l’innommable.
Elle est figée, par le temps d’un cliché, telle une statue de sel…
Cette partie de photo, je ne montre pas les alentours, juste un peu rognée, a été prise par Massoud Hossaini, 30 ans, photographe du bureau de l'AFP dans la capitale afghane.
Il a été distingué lundi à New York par un prix Pulitzer.
Il faut parfois ne pas se voiler la face et voir qu’autour de nous le monde est malade d’autant de violences, qui se banalisent avec le temps…
Ainsi va la vie...
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